Procès des écoutes : Nicolas Sarkozy condamné
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Le Parquet national financier (PNF) avait réclamé quatre ans de prison dont deux avec sursis à l’encontre de l’ancien chef de l’Etat, poursuivi pour corruption et trafic d’influence. Tout comme ses co-accusés, il compte faire appel de la décision, selon son avocate.
Le tribunal correctionnel de Paris a décidé, deux mois et demi après son procès, de condamner Nicolas Sarkozy à trois ans de prison dont deux ans avec sursis, dans l’affaire dite des « écoutes ». Une peine qui peut nécessiter un aménagement à domicile, sous forme de bracelet électronique, a souligné la présidente du tribunal, Christine Mée. Ce dernier devient ce lundi le deuxième ex-président à être condamné sous la Ve République, après Jacques Chirac en 2011 dans l’affaire des emplois fictifs de la ville de Paris.
L’ex-chef de l’Etat, qui a quitté la salle d’audience très rapidement après le délibéré et sans effectuer aucun commentaire, a été reconnu coupable des délits de corruption et de trafic d’influence. Le tribunal a ainsi estimé que le pacte de corruption était établi grâce à un « faisceau d’indices graves et concordants ». La présidente a notamment évoqué des « intérêts communs vers un même but : celui d’obtenir une décision favorable en faveur de Nicolas Sarkozy ». Plus tard, l’avocate de Nicolas Sarkozy a fait savoir qu’il comptait faire appel de cette décision.
« Le combat n’est pas terminé », fait savoir l’entourage de Nicolas Sarkozy, qui pointe « un délibéré qui ne correspond pas à la réalité des choses ». « Calme et déterminé », l’ancien Président de la République « a pris les choses avec distance et sang-froid ». Il laisse le champ libre à ses avocats et s’interrogera plus tard sur la possibilité de prendre la parole lui-même publiquement dans ce dossier.
Il faut dire que cette affaire a particulièrement intéressé l’opinion mauritanienne aussi bien parce qu’elle se passe en France, l’ex-métropole, que parce qu’elle porte sur le cas d’un ancien chef d’Etat.
Comme en France, en Mauritanie aussi, une affaire judiciaire est aussi engagée contre un ancien président. Celle-ci concerne, le président sortant Mohamed Ould Abdel Aziz, accusé de détournement de fonds, de corruption et de haute trahison. L’homme connaîtra-t-il le même sort que le président Sarkozy ?
Tout porte à le croire, tellement les charges retenues sont graves et nombreuses…. Ce serait, comme en France, une première !
NH

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