Le conflit interne au sein du Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD) connaît un nouvel épisode. La branche dirigée par Mokhtar Ould Cheikh et Nana Mint Mohamed Laghfaf a rejeté le congrès récemment tenu par le camp d’Imam Ahmed Mahmoud et Yacoub Diallo, qualifiant ses résolutions de « nulles et sans effet juridique ».

Les avocats représentant cette branche rappellent que la chambre civile du tribunal de Nouakchott-Ouest a ordonné, par l’ordonnance n° 21/2025 du 24 février dernier, la suspension de toute opération d’adhésion préalable à la tenue du congrès, dans l’attente du règlement judiciaire du différend. Cette mesure vise, selon eux, à préserver les structures du parti de toute modification précipitée en période de litige.

Dans un communiqué diffusé par le collectif, les avocats soulignent que la seule direction légitime du parti reste celle issue des congrès organisés entre mars et juillet 2024, dont la légalité est toujours examinée par la justice. Ils dénoncent toute tentative de changement des équilibres internes comme une tentative de contourner la procédure judiciaire et d’imposer un fait accompli sans fondement légal.

Pour les avocats, la tenue de ce congrès en pleine procédure judiciaire constitue « une violation manifeste de l’autorité judiciaire et une grave entorse au principe de l’État de droit ».

Shems Maarif

Ould Daddah : Notre combat pour la Mauritanie se poursuit malgré les défis

Le président du Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD), Ahmed Ould Daddah, a affirmé que la Mauritanie mérite tous les sacrifices, soulignant que son parti restera fermement engagé à défendre l’intérêt national, quelles que soient les difficultés.

Dans un discours prononcé lors du dernier congrès du parti, Ould Daddah a rappelé que certains gouvernements précédents avaient parfois qualifié les positions du RFD de démagogiques, mais il estime que le combat du parti a toujours été orienté vers la fraternité, le progrès et le renforcement de l’économie nationale.

Il a ajouté que, malgré les secousses et les divergences internes que peuvent connaître les partis d’opposition, ceux-ci demeurent unis par leur attachement à l’intérêt du pays et à la nécessité de gérer ses ressources économiques de manière appropriée. Il a jugé ces divergences “naturelles” dans le cadre du processus politique démocratique.

Concernant le retard de la tenue du congrès, Ould Daddah l’a attribué à des « problèmes de gestion et à des désaccords internes », tout en réaffirmant que le RFD reste fermement attaché à l’intérêt du pays, reconnaît ses erreurs, et cherche à les surmonter pour un avenir meilleur pour la Mauritanie.