Burkina : au moins 45 personnes tuées dans des attaques jihadistes

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Burkina : au moins 45 personnes tuées dans des attaques jihadistes

En 96 heures, plus d’une quarantaine de personnes ont été tuées par des militants jihadistes dans des attaques différentes.

Des hommes armés, affiliés à Ansarul islam, groupe jihadiste burkinabè, ont fait irruption, jeudi 18 mai 2023, très tôt dans la matinée, dans la localité de Nongofaïre, située à 35 kilomètres au sud-est de Ouahigouya, ont affirmé à APA, plusieurs sources concordantes.

Des sources locales ont dressé un bilan provisoire de 28 victimes. Parmi elles, figurent des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP). Plusieurs autres villageois ont été blessés.

« Suite à une attaque contre le village de Nongfaïre au Nord, les agresseurs ont été pris en chasse jusque dans la localité de Barga. C’est en ce lieu que les vecteurs aériens ont neutralisé ces terroristes », a ajouté l’Agence d’information du Burkina (AIB) qui a confirmé ainsi, l’incident.

Toujours dans la journée du jeudi, le corps sans vie d’un jeune à été retrouvé gisant dans son sang, selon une source médicale.

Plus tôt mardi, un groupe armé jihadiste a arrêté dans la matinée un bus de transport en commun à la sortie de la ville de Nouna, région de la Boucle du Mouhoun et enlevé six personnes, puis exécuté cinq d’entre elles dont des jeunes, selon plusieurs sources. Des informations font également état du contrôle par des militants jihadistes de l’axe Nouna-Dédougou depuis des semaines.

Plusieurs manifestants se sont mobilisés jeudi 17 mai, à Nouna devant la brigade de gendarmerie pour exiger plus de sécurité. Les boutiques, les magasins, les écoles et les services sont restés fermés, ont rapporté des médias locaux.

Le même jour, une autre attaque a visé le village de Bilguim-Douré dans le Centre-Est. Selon des habitants, une dizaine de personnes dont deux supplétifs civils de l’armée ont trouvé la mort dans cette incursion.

« Plusieurs concessions ont été incendiées. Les hommes armés sont aussi rentrés dans le centre de santé où ils ont détruit le château d’eau qui servait tout le village en eau potable et incendié le véhicule d’un agent de santé », a indiqué une source locale.

L’activité des groupes armés non etatiques s’est accru ces derniers mois, dégradant considérablement la situation sécuritaire du pays. Le gouvernement de transition a dénoncé, début mai, « une coalition internationale » visant à déstabiliser le pays.

Face à la pression des jihadistes, plus de deux millions de personnes ont fui leur localité d’origine pour trouver refuge à l’intérieur du pays, selon les données officielles.

APA - Ouagadougou (Burkina Faso)