L'armée d'Israël «au cœur de Gaza-ville», Washington opposé à une «réoccupation» de l'enclave

l'armée israélienne avance dans Gaza

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Les combats se poursuivent ce 7 novembre dans la bande de Gaza désormais totalement coupée en deux. Les bombardements touchent durement les civils, y compris dans le sud du territoire.

Le porte-parole adjoint du département d'État américain a répondu mardi aux commentaires du Premier ministre Benyamin Netanyahu sur ABC News, qui avait évoqué plus tôt un contrôle indéfini sur la bande de Gaza à l'issue de l'opération militaire en cours.

Vedant Patel a déclaré : « Notre point de vue est que les Palestiniens doivent être à l'avant-garde de ces décisions. Gaza est une terre palestinienne et restera une terre palestinienne. Nous ne soutenons pas la réoccupation de Gaza et Israël non plus. »

Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, a déclaré que son pays aurait la « responsabilité globale de la sécurité » de la bande de Gaza pour une durée indéterminée, une fois que la guerre avec le Hamas aura pris fin.

L'armée israélienne a affirmé mardi avoir encerclé la ville de Gaza, divisant l'enclave assiégée en deux, Gaza nord et Gaza sud. Les habitants fuyant la ville ont déclaré avoir vu des chars en position pour la prendre d'assaut.

Une frappe a touché Khan Younès, qui se trouve à l'intérieur de la zone où les militaires israéliens ont demandé à la population de Gaza d'évacuer. Par ailleurs, la Croix-Rouge palestinienne déclare qu'Israël a lancé une attaque aérienne près de l'hôpital Al-Quds, dans la ville de Gaza.

Le Premier ministre israélien a déclaré lundi que son pays aurait la « responsabilité globale de la sécurité » de la bande de Gaza pour une durée indéterminée, une fois que la guerre avec le Hamas aura pris fin. Il a également rejeté une nouvelle fois l'idée d'un cessez-le-feu sans libération des otages enlevés par le Hamas.

« Trop c'est trop, ceci doit cesser maintenant », clament 18 agences des Nations unies. Toutes demandent un « cessez-le-feu humanitaire immédiat à Gaza », où 88 membres de leur personnel ont été tués depuis le début de la guerre. Pour Antonio Guterres, le secrétaire général de l'ONU, « Gaza devient un cimetière pour les enfants ».

Le ministère de la Santé du Hamas palestinien a annoncé ce mardi que le bilan des bombardements israéliens dans la bande de Gaza avait atteint les 10 328 morts depuis le début de la guerre le 7 octobre, dont 4 237 enfants. Depuis cette date, plus de 1 400 Israéliens ont été tués, dont 341 soldats, et l'armée israélienne fait état de 240 personnes retenues en otage par le Hamas.

RFI