La course vers la présidentielle de 2024 est lancée

Activités de certains candidats

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Entretien avec M. Moustapha Baba, président de la Commission nationale de la jeunesse INSAF

Le président de la République, Mohamed Cheikh Ghazwani, a annoncé sa candidature au prochain scrutin. C’était une forte demande de la majorité présidentielle. Quel est votre sentiment au lendemain de cette annonce ?

Entretien avec M. Moustapha Baba, président de la Commission nationale de la jeunesse INSAF

Moustapha Baba Ahmed : Avant tout, je vous remercie pour l’occasion que vous m’offrez de m’adresser à vos lecteurs. J’en profite d’abord pour féliciter et remercier Son Excellence Monsieur le Président Mohamed Cheikh Ghazwani pour sa déclaration vraiment en phase avec les souhaits de la majorité et surtout de sa jeunesse. J’en suis très heureux, à l’instar detous les militants de notre parti, car notre pays a besoin de continuité.

- Pour sa déclaration de candidature, le Président a choisi une lettre ouverte adressée au peuple mauritanien. Quel sens donnez-vous à cette formulation ?

- Ce type de déclaration est très moderne et varie de celui des autres candidats : une lettre ouverte pour tout le monde, avec une place très importante pour la jeunesse dans son programme annonçant un mandat prochain pour et avec celle-ci. C’est la première fois dans l’histoire de la Mauritanie que la jeunesse occupe autant de place dans toutes les sphères de décision et d’activité.

Ce n’est pas seulement que nous représentons plus de la moitié de la population ; c’est surtout que nous nous exprimons, nous prenons position, nous défendons nos idées. Au cours de son premier mandat, Monsieur le Président a fait beaucoup pour la jeunesse dans tous les domaines.

- Le président de la République a effectivement indiqué dans son adresse que priorité sera accordée à la jeunesse mauritanienne au cours de son second quinquennat. Comment avez-vous accueilli cette promesse ? Faudrait-il comprendre que la jeunesse ait été le parent pauvre de Taahoudaty, comme semble l’accréditer les migrations de centaines – pour ne pas dire milliers – de nos jeunes vers les USA et l’Europe ? Sinon, voudriez-vous nous rappeler brièvement ce qui a fait été pour eux lors de son premier quinquennat ?

- Comme je viens de le dire, c’est la première fois dans l’histoire de la Mauritanie que la jeunesse occupe partout autant de place. Nous amenons le débat. Certes, tout n’est pas rose, je vous l’accorde, mais cela ne veut pas pour autant dire que rien n’ait été fait et encore moins que la situation stagne.

L’insertion et la valorisation de la jeunesse durant le premier mandat se sont concrétisées de plusieurs façons : la mise en œuvre d’un pôle-emploi, Techghil, regroupant sur une seule plate-forme les jeunes demandeurs d’emploi, les employeurs en recherche de profils correspondant à leurs besoins et un ensemble de formations proposées aux jeunes ; l’ouverture d’un fonds d’accompagnement réservé aux jeunes ayant achevé brillamment leur formation pour réaliser leurs projets ; la fondation de centres de formation professionnelle dans les secteurs les plus demandeurs (coiffure, soudure, électricité, plomberie, teinture…), adaptant ainsi l’offre à la demande…

Et encore le soutien au développement de la culture et du sport au niveau national et international ; l’organisation de forums régionaux d’été sur des thèmes sollicitant leur participation et leur implication comme « la jeunesse au service du développement local » ; la concertation des jeunes et de la Société civile sur des sujets important comme « L’économie verte » ; l’introduction de jeunes leaders et cadres dans les plus hautes instances administratives et politiques, comme la liste nationale des jeunes pour les législatives 2023….

Ce que je viens de mentionner est loin d’être exhaustif, comme vous pourrez le constater en consultant les sites officiels des ministères. J’invite donc tous les jeunes à ne pas être en reste et soutenir Son Excellence Monsieur le Président pour un second mandat. Faites entendre votre voix et rejoignez-nous pour bâtir ensemble un avenir meilleur répondant à nos attentes.

- Quel rôle entend jouer la jeunesse dans le dispositif de campagne de l’INSAF et la victoire de son candidat ?

- La jeunesse c’est la majorité du peuple et le bras le plus important de toutes les structures, le plus efficace sur le plan politique. Aussi l’INSAF s’y base-t-elle et la motive.

- Dans sa déclaration de candidature, le président de la République a réitéré sa détermination à éradiquer la corruption dans notre pays. C’était une priorité de son premier mandat. Comment en évaluez-vous les résultats obtenus au cours du premier quinquennat ? Que pourrait-il faire de plus pour les cinq prochaines années ?

- Comme vous l’avez dit, le Président Mohamed Cheikh

Ghazwani a fondé et suivi de près les instances de contrôle mises en place dans cette lutte mais éradiquer la corruption dans notre pays a besoin de plus de temps, en raison des habitudes ancrées dans les mentalités. Au cours des cinq prochaines années, ce combat sera toujours prioritaire, inchaAllahou.

- Votre candidat aura à faire face à plusieurs adversaires. Cela ne vous inquiète pas ? Ou diriez-vous, a contrario, qu’il n’y aura pas de match et qu’il l’emportera sans coup férir dès le premier tour ?

- Notre candidat va gagner au premier tour. Le soutien unanime de la majorité et surtout de nous, les jeunes, est un bon signe de ce que notre Président bien-aimé a déjà terminé le match.

- Les candidats opposés au vôtre redoutent la fraude et la corruption lors de la campagne et du scrutin. Ils se basent sur ce qui s’est passé lors des élections municipales, régionales et législatives de l’an dernier. Que leur répondez-vous ?

- Je respecte les autres candidats. Notre Président a fait le silence politique durant son premier mandat et il préfère la continuité du silence…
LE CALAME

Présidentielle 2024 : Le compte à rebours déjà lancé !

Au moins neuf candidats dont le président sortant, Mohamed Ould Ghazouani, témoignent de leurs volontés de briguer le suffrage des mauritaniens. Mais tous ne sont pas logés à la même enseigne !

L’investiture, mercredi 24 avril 2024,.par le parti « Insaf », soutenue par les partis de la majorité, du président sortant, Mohamed Ould Ghazouani, comme candidat à l’élection présidentielle du 29 juin prochain, ferme, sans doute, le chapitre des déclarations d’intention pour cette consultation, en attendant la collecte des parrainages où certains rencontreront des haies difficilement surmontables pour figurer dans les starting-blocks de cette course au palais.

Les raisons iront de l’invocation de l’empêchement judiciaire, pour l’ancien président, Mohamed Ould Abdelazziz, toujours en prison, et condamné pour 5 ans, au déficit de la validation des parrainages pour d’autres candidats, qui ne pourraient pas rassembler les imprescriptibles sésames de cent conseillers municipaux ou qui manqueront, en dernière minute, de moyens financiers pour concourir.

Il est donc clair qu’avant même que le coup d’envoi ne soit donné, certains candidats semblent bien mieux placés que d’autres ; le président sortant partant largement favori des pronostics. Outre le président sortant, il y a également les candidats Biram Dah Abeid, son outsider lors de l’élection de 2019, qui avait enregistré 18% des suffrages exprimés.

Le plus grand parti d’opposition, avec 11 députés, le parti islamiste Tawassoul qui avait soutenu l’ancien premier Ministre, Sidi Mohamed Ould Boubacar, 17% des voix en 2019, présente pour la première fois depuis 2009, un candidat issu de ses rangs.

Il s’agit de son président, Hamadi Ould Sid’ El Moctar. Des candidates à la candidature comme Khadija Sidine ou encore K.M. Diallo qui serait pressentie sont aussi citées. D’autres candidats sont déclarés comme Mohamed Ould Mounir, poussé par « La Majorité Silencieuse », Ba Mamadou Bocar de l’Ajd/MR, H. Moctar Kane, Al Id Mohameden Mbareck, Espoir Mauritanie, Mohamed Lemine El Mourteji Ould El Wavi ; Dr Mohamed Cheikh, journaliste résidant à Doha…

Les jeux sont-ils faits?

Elu le 22 juin 2019, au premier tour avec 52% des voix, le président sortant, Mohamed Ould Ghazouani, qui bénéficie du soutien d’un spectre politique assez large et disparate, pourrait aussi faire valoir un excellent bilan économique en raison des énormes défis qui l’ont assailli très tôt et qu’il a su relever depuis son accession aux plus hautes marches de l’exécutif.

Les circonstances de cette prise de pouvoir, depuis le début de ses fonctions, le 01 août 2019, ne se sont pas produites sous les meilleurs auspices. En effet, l’accession au pouvoir intervient dans un contexte économique désastreux (surendettement extérieur et dilapidation des recettes publiques). Une patate chaude qui est également à l’origine des incompréhensions entre le président Ghazouani et son prédécesseur, Mohamed Ould Abdelaziz. A cela, il faut ajouter, la survenance dès mars 2020 du premier cas de Covid sur le sol national. Notre pays qui a déployé d’énormes moyens a officiellement enregistré 995 morts pendant cette crise sanitaire à l’origine d’une quarantaine de plusieurs mois.

Nonobstant les défis, le premier quinquennat du président sortant a permis de rétablir les équilibres macro-économiques et une meilleure gouvernance la dette extérieure, et de susciter l’espoir d’une croissance à deux chiffres avec l’exploitation de nouvelles ressources naturelles. Il a surtout permis de rétablir la confiance avec les bailleurs de fonds et les investisseurs mais aussi de créer les conditions de promotion et de transparence de l’environnement des affaires. La situation n’est, sans doute, pas parfaite mais un grand chemin a été parcouru malgré le retard des dividendes attendus de l’exploitation des ressources en gaz (GTA).

Le legs désastreux a été dépassé et une économie plus résiliente a été initiée. Elle a certainement ses tares mais ses impacts positifs sont incommensurables et ont ainsi permis de financer une plus grande justice sociale à travers les différents programmes socio-économiques en direction des plus démunis. Cerise sur le gâteau, depuis son avènement aux commandes de l’Etat, le président sortant à privilégier le débat et la discussion pour apaiser le climat politique.

Comme pour l’économie, il y a réussi avec beaucoup d’entrain. A noter également que le président, en véritable timonier, a réussi à naviguer, sans heurts, parmi les eaux troubles de la géopolitique régionale. A l’échelle continentale et internationale, l’image du pays se porte encore mieux que sous les anciennes législatures.

Des regrets ? Oui, il y en a !

Échecs ou regrets ? C’est selon. Parmi les piliers des engagements présidentiels de 2019, le quatrième celui de la valorisation du capital humain a péché retardant encore davantage l’émancipation et le développement escompté pour la jeunesse du pays qui représente 70% de sa population.

Le président sortant a été, lui-même, plusieurs fois interpelé sur ces questions avec en toile de fonds les grandes vagues migratoires de plus de 14.000 jeunes mauritaniens rien qu’aux Etats-Unis.

Le chômage endémique qui frappe un jeune mauritanien sur trois est particulièrement préoccupant au moment où l’accès aux emplois publics ne déroge pas encore au clientélisme d’antan. Pire encore, dans notre pays, les jeunes entre 14-35 ans, ne seraient ni employés, ni dans l’enseignement alors que 48% des chômeurs seraient des femmes. Dans un récent entretien avec Jeune Afrique, le président Ghazouani a promis d’en inverser la tendance. Plusieurs partenaires comme l’Ue –pour atténuer la migration- ont également promis d’apporter leur pierre à d’édifice.

Comme la santé, le système éducatif, malgré la réforme stagne toujours, pataugeant dans d’inextricables freins déployés pour le plomber pour de bon. Comme pour le secteur de la santé dans les années 80, la libéralisation de l’enseignement a détruit le secteur public pour en siphonner les profs, les étudiants et les sous des parents d’élèves anéantissant encore la classe moyenne dans le pays. Une OPA qui ne dit pas son nom au détriment de l’Etat et des citoyens. Les résultats de la formation n’accompagnent pas cette saignée.

L’éducation est bien loin des engagements du Forum Mondial sur l’éduction (FME) de 2015. De l’avis d’expertises nationales : « Le PIB relatif à l’éducation reste bloqué à 1,9% contre 4 à6% prévu par le FME et que le budget de l’éducation ne parvient pas à dépasser 10,4% du budget général alors que le FME proposait encore 15 à 20% du total des dépenses publiques à l’éducation.

Toute ces questions concernent et interpellent aujourd’hui la jeunesse qui y joue son avenir. La thématique de la jeunesse, en sus des sempiternelles questions sociales, occupera certainement une plus grande acuité dans le débat politique de la future présidentielle.

Plusieurs mouvements de diverses familles politiques, qui entendent enfourcher la monture de la jeunesse pour espérer racler avec la dernière écuelle les dividendes d’un soutien à la réussite presque assurée du président sortant, risquent d’en détourner le fondement. Les enjeux restent donc énormes pour tous.

Il est donc difficile, voire improbable, malgré les inconvénients du premier quinquennat, d’entrevoir la future élection sans une victoire, au premier tour, du président sortant. Mais en attendant d’en consolider éventuellement les acquis lors du prochain quinquennat, le plus grand défi restera d’éviter les travers de la gestion du scrutin par la CENI.

Des travers que les candidats en lice disent rejeter d’emblée pour s’en tenir à une élection transparence et inclusive garantissant une impartialité de l’Administration publique dans la gestion du processus.

Jedna DEIDA / LA DEPECHE

Le RFD a rencontré un représentant du candidat de Tewassoul pour les prochaines élections présidentielles

 Le rassemblement des forces démocratiques (RFD) a tenu jeudi une réunion avec une délégation du parti Rassemblement national pour la réforme et le développement (Tewassoul) avec laquelle il a discuté un éventuel soutien pour leur candidat aux élections présidentielles prévues fin juin.

La commission chargée de la communication, déléguée par le bureau exécutif du parti de rencontrer les candidats à l’élection présidentielle, a dit avoir tenu une réunion avec une délégation du parti Tewassoul dirigée par El Hacen Ould Mohamed, représentant le candidat du parti et son président, Amadi Ould Sidi Mokhtar.

La commission a ajouté, dans un point de presse, que « dans le cadre de l’exécution de la mission qui lui a été confiée par le Bureau Exécutif, elle a tenu des réunions avec un certain nombre de candidats de l’opposition ».

La commission, présidée par la vice-présidente du parti, Mariam mint Bilal, avait déjà rencontré les candidats Sadava Cheikh El-Hussein, El Id Mohameden et Hamedine Mokhtar Kane.

La commission a évoqué avec les candidats « les motifs qui ont prévalu à leur candidature aux prochaines élections, les grandes lignes de leurs programmes et leur vision de la situation politique actuelle et ses perspectives ».

Alors que le bureau exécutif du RFD tenait des réunions avec les candidats aux élections, le président du parti, Ahmed Ould Daddah, avait déjà annoncé son soutien à la candidature du président sortant Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, une position personnelle avait-il déclaré.

SAHARAMEDIA

Présidentielle 2024 : le Parti de l’Unité et du Développement soutient Ghazouani

Par la voix de son président, Mohamed Barro, le Parti de l'Unité et du Développement (PUD), qui appartient à la majorité présidentielle, a annoncé, jeudi 9 mai 2024, lors d'une conférence de presse, à Nouakchott, son soutien à la candidature de Mohamed Cheikh El Ghazouani.

« Nous apporterons tout notre soutien et toute notre mobilisation à notre candidat Mohamed Cheikh El Ghazouani. Ce soutien ne vient pas du néant, mais résulte plutôt du constat des réalisations de Ghazouani dans tous les domaines», a déclaré M. Barro, devant les médias.

Il évoquera les raisons du soutien du PUD, en passant en revue les réalisations du président Ghazouani au profit des populations mauritaniennes notamment les plus vulnérables chiffrées à 770 milliards MRO.

Le président du PUD, Mohahamed Barro, a abordé la crise politique que traverse son parti, appelant « ceux qui sont sortis des rangs à reprendre leurs esprits et à s’engager dans l’action commune », ajoutant que le dossier est au Ministère de l’Intérieur. « Nous ne voulons pas aller en justice », a indiqué le président du PUD, Mohamed Barro.

Mohamed Barro a lancé un appel aux militants et membres du parti à s’inscrire sur les listes électorales afin de contribuer à la réélection de Ghazouani à la présidentielle de juin prochain.

Rédaction@CRIDEMPré