Point de réforme sans éradication de la corruption
et personne ne sera à l’abri de la sanction
La lutte contre la corruption constitue une priorité absolue pour l'État, a déclaré le président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, selon lequel, aucun projet de développement ne réussira dans un environnement rongé par des pratiques non transparentes.
Le président a tenu ces propos aujourd’hui lundi 20 octobre courant, lors de la cérémonie de remise diplômes de aux sortants d’une nouvelle promotion de de l'École Nationale d'Administration, de Journalisme et de Magistrature (ENAJM).
La corruption épuise les richesses du pays et porte atteinte à l'essence même de la justice, a ajouté Ghazouani, disant que l'État a annoncé ce qu'il a appelé la « guerre générale pour la contenir et en tarir les sources ».
Cette lutte se traduit par la mise à jour du code des marchés publics, l'activation du rôle des organismes d'inspection et de contrôle, et la création d'une nouvelle autorité chargée de la transparence et de la responsabilité, a poursuit le Président, selon lequel, ces mesures reflètent une réelle volonté du gouvernement de réformer le système administratif et financier.
D'un ton ferme, le président a affirmé que le gouvernement « ne fera preuve d'aucune indulgence envers quiconque serait soupçonné d'implication dans des affaires de corruption », affirmant que l'approche est claire et qu’il n'y aura pas de place pour la complaisance ou la négligence.
Et de dire : J’ai engagé le gouvernement à exercer pleinement ses pouvoirs, sans hésitation ni favoritisme, car je suis convaincu qu'il ne peut y avoir de réforme sans élimination de toutes les formes de corruption, qu'elles soient administratives ou financières.
La corruption affaiblit l'efficacité des efforts de développement et entrave les réformes économiques et sociales, a insisté le Président dans son intervention
La protection des fonds publics et l'instauration de la transparence resteront les principales priorités de l'État et l'application de la loi « concernera tous, sans exception », a poursuit Ghazouani.
Les déclarations de Ghazouani interviennent dans un contexte de réactions croissantes au rapport de la Cour des comptes pour 2022-2023, qui a révélé des irrégularités généralisées dans un certain nombre d'institutions gouvernementales, relançant le polémique sur l'efficacité des mécanismes de contrôle et de responsabilité dans le pays.