Avec l’appui du Fonds canadien, l’Association mauritanienne de lutte contre la dépendance forme les migrants sur leurs droits fondamentaux

les migrants en Mauritanie sont formés sur leurs droits par l'ALCD de Toutou Mint Ahmed Jidou

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L’association mauritanienne de lutte contre la dépendance (ALCD) a organisé lundi 25 septembre 2023 à Nouakchott, une journée d’échanges et de formation sur les droits des migrants et le vivre ensemble. Cette session qui a eu lieu au Centre Rihaab de l’ALCD a regroupé une vingtaine de présidents d’associations des migrants membres des OCB ainsi que des leaders communautaires. Cette journée entre dans le cadre du Projet d’appui à l’accès aux services de base des migrants.

Dans le mot qu’elle a prononcé à l’occasion, la Présidente de l’ALCD, Mme Toutou Mint Ahmed Jidou a mis l’accent sur l’importance du sujet, car selon elle « les migrants font face à de nombreux défis et obstacles, lorsqu’ils quittent leur pays d’origine à la recherche d’une vie meilleure ».

Elle a rappelé dans ce cadre la protection dont jouissent les migrants, évoquant les instruments juridiques internationaux qui les garantissent, telles que la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et les membres de leur famille, ainsi que la Convention relative aux droits de l’enfant.

Elle a déclaré aux participants qu’ils suivront durant cette journée, des questions liées aux droits fondamentaux des migrants, notamment le droit à la vie, à la liberté, à la sécurité, à l’égalité et à la non-discrimination, à la liberté d’expression et à l’accès aux soins et à l’éducation.

Enfin, elle a remercié le Fonds canadien pour son appui et son accompagnement.

A son tour, le Coordinateur du FCIL en Mauritanie, Ibra Guélél Sao, a d’abord rappelé que l’Ambassade du Canada, par l’entremise du FCIL, finance des projets de petite envergure dans les pays en développement, dont la Mauritanie. Il a ajouté que « le Canada adopte une politique d’aide internationale qui vise à éliminer la pauvreté et à bâtir un monde plus pacifique, plus inclusif et prospère ».

Concernant le projet objet de la rencontre du 25 septembre et organisé par l’ALCD, Ibra Guélél Sao, a rappelé également qu’un profil migratoire de la Mauritanie publié par des observateurs indique que ce dernier demeure un pays de destination et de transit majeur pour les migrants d’Afrique subsaharienne. Il a évoqué les difficultés auxquelles font face les travailleurs migrants dans les villes mauritaniennes, dont certains sont employés illégalement, selon lui.

Il a précisé que le projet du FCIL avec l’ALCD vise à faire proposer des solutions aux problèmes et défis rencontrés par les migrants en matière d’accès aux services de base, d’accueil et de protection.

Il a souhaité à la fin des cycles de formation qui seront dispensés aux migrants, que ces derniers en sortent avec un niveau de connaissance amélioré des textes juridiques protégeant leur statut, une plus grande prise de conscience de leurs problèmes, une facilitation à l’accès aux services de base et un plus grand respect de leurs droits.

Il a terminé son allocution en remerciant le gouvernement mauritanien, en particulier les autorités administratives et élus de la commune, tout en souhaitant à l’ALCD plus de réussite et de collaboration avec le FCIL.

Les participants, issus de différentes communautés migrantes vivant en Mauritanie, ont par la suite remercié l’ALCD et le Fonds canadien pour leur appui constant, sans oublier les autorités mauritaniennes pour leur tolérance et leur hospitalité.

Cheikh Aidara