Le chef de l'opposition met en garde contre la dilution du dialogue politique

Le président du Rassemblement national pour la réforme et le développement (Tawassoul), Hamadi Ould

IMG_9438

Le président du Rassemblement national pour la réforme et le développement (Tawassoul), Hamadi Ould Sidi Mokhtar, a mis en garde contre ce qu'il a appelé la « dilution du dialogue politique » et sa transformation d'un processus sérieux entre forces politiques en un « dialogue populiste » susceptible d'en compromettre le sérieux et les objectifs.

Cette mise en garde a été formulée lors d'un séminaire politique organisé par le parti hier mardi sous le thème : « Dialogue politique en Mauritanie : expériences, défis et perspectives », auquel avaient participé les chefs et dirigeants des principaux partis d'opposition, ainsi que plusieurs parlementaires.

Le dialogue n'est pas une fin en soi, mais plutôt « un moyen de parvenir à des solutions radicales aux problèmes majeurs auxquels le pays est confronté », a-t-il dit.

Il a mis en avant également plusieurs conditions qu'il juge essentielles au succès de tout processus de dialogue envisagé, notamment s'appuyer sur les expériences des dialogues précédents, veiller à ce que toutes les parties soient conscientes de la gravité de la situation actuelle et prendre des mesures concrètes pour créer un environnement propice et assainir le paysage politique.

Le chef de l'opposition a soulevé de sérieuses préoccupations, notamment l'absence de conditions garantissant la participation de tous les segments de l'échiquier politique, la probabilité de réformes partielles ou l'imposition de limites prédéterminées au dialogue, susceptibles d'en restreindre les résultats. Hamadi a mis en garde aussi contre toute tentative de « contrôle et de manipulation des résultats du dialogue par une administration parallèle », prétextant que cela saperait la confiance dans l'ensemble du processus.

 

Le séminaire s’est articulé autour de quatre grands thèmes : les enseignements tirés des dialogues précédents, les motivations politiques du dialogue à venir, les garanties de succès et les mécanismes juridiques et organisationnels de mise en œuvre des résultats.

Des exposés ont été présentés à cette occasion par Mohamed Ould Mouloud, chef du parti de l’Union des Forces Progressistes (UFP), la députée Kadiata Malick Diallo, l'inspecteur Mohamed Ould Bou  et le député El Id Ould Mohamed, ainsi que par plusieurs autres personnalités politiques