Sommet exceptionnel de l’Union Africaine sur les engrais et la santé des sols : nouvel élan pour la sécurité alimentaire et la durabilité des sols

la Mauritanie au Sommet de l'UA sur les engrais

photo-Merzoug

Le 7 mai 2024, Nairobi a été le théâtre d’un événement majeur pour l’avenir agricole de l’Afrique : le sommet exceptionnel de l’Union africaine sur les engrais et la santé des sols. Présidé par le président kényan William Samoei Ruto, au nom du président en exercice de l’Union africaine, Mohamed Cheikh El Ghazouani, ce sommet a été l’occasion de réaffirmer l’importance cruciale de l’agriculture pour le développement du continent.

Depuis la Déclaration d’Abuja en 2006, le discours sur l’agriculture et la sécurité alimentaire en Afrique a considérablement évolué. Plus de quinze ans après cet engagement historique, le marché des engrais a subi des transformations majeures, impliquant une redéfinition des rôles des acteurs publics et privés. De plus, une prise de conscience accrue s’est opérée quant au rôle central de la gestion durable des sols dans la promotion de l’agriculture.

En effet, le déclin de la santé des sols a constitué un obstacle majeur à l’efficacité de l’utilisation des engrais, entravant la croissance de la productivité agricole, la sécurité alimentaire et la durabilité environnementale à travers le continent. Face à cette réalité, il est devenu impératif d’évaluer l’état des sols en Afrique afin de réajuster les stratégies visant à stimuler leur productivité de manière durable.

Dans ce contexte, le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Salem Merzouk, a souligné l’importance des décisions prises lors de ce sommet. Dans une déclaration, il a affirmé que les résolutions adoptées ouvraient la voie à une « révolution verte africaine », garante de la sécurité alimentaire, de la souveraineté et de la dignité du continent.

Merzouk a également partagé son engagement en assistant à la session de clôture du sommet, accompagné de son homologue ministre de l’Agriculture, Memma Beibatta. Soulignant l’urgence d’une approche intégrée du développement agricole, il a plaidé en faveur d’une vision holistique visant à renforcer la souveraineté nationale et la dignité africaine.

Ce sommet exceptionnel a donc été un moment crucial pour l’avenir agricole de l’Afrique, marquant une nouvelle étape vers une agriculture plus durable, productive et résiliente. En unissant leurs efforts, les pays africains ont affirmé leur détermination à relever les défis complexes qui se posent à eux, avec pour objectif ultime d’assurer la prospérité et le bien-être de leurs populations.

Le Quotidien de Nouakchott