Ayman Safadi : « pouvons-nous justifier plus de 9 000 morts à Gaza comme étant un acte d’auto-défense ? »

la guerre de Gaza a entraîné la mort de 9.000 personnes

ayman safadi

Le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi, s’est demandé samedi si la mort de plus de 9 000 personnes dans la bande de Gaza, dont plus de 3 000 enfants, était « un acte d’auto-défense ».
Ayman Safadi : « pouvons-nous justifier plus de 9 000 morts à Gaza comme étant un acte d’auto-défense ? »
Le chef de la diplomatie jordanienne s’exprimait lors d'une conférence de presse conjointe avec ses homologues américain Antony Blinken et égyptien Sameh Shoukry, dans la capitale Amman, à l’issue d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de cinq pays arabes avec Blinken pour discuter de la situation dans la bande de Gaza, selon le correspondant d'Anadolu.

« Nous exigeons un cessez-le-feu et nous n’acceptons pas la notion d’auto-défense pour qualifier ce qui se passe à Gaza (en allusion à la position américaine concernent la guerre israélienne dans la bande de Gaza), qui de surcroît, ne peut être justifié et n’apportera pas la sécurité à Israël », a affirmé Ayman Safadi.

​Et le chef de la diplomatie jordanienne de s’interroger : « Comment pouvons-nous justifier devant quiconque que la mort de plus de 9 000 personnes, dont plus de 3 000 enfants, était un acte d’auto-défense ? ».

De son côté, Blinken a déclaré lors de la conférence de presse que « Washington utilise son influence pour empêcher l’extension du conflit et soutient le droit d’Israël à se défendre ».

Et le secrétaire d’État américain de souligner : « parvenir à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza ne ferait que garder le Hamas en place et lui permettrait de rassembler ses forces et réitérer ce qu'il a fait le 7 octobre ».

Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukry, a, quant à lui, appelé à une enquête internationale sur les exactions « flagrantes » commises dans la guerre israélienne sur Gaza, soulignant « le rejet de toute tentative de liquider la cause palestinienne ».

« Il est trop tôt pour parler de l'avenir de Gaza après le Hamas, et ce qui est important maintenant c’est d'assurer la sécurité des civils », a souligné Sameh Choukry.

AA / Amman / Laith al-Junaidi