Pour que le sport, le football mauritanien lui au moins déjà, trouve de la dignité

J’exhorte et j’appelle notre jeune frère, Moussa Khairy , président du club F.C.Tevragh Zeina de Nouakchott, à se porter disponible et volontaire à contribuer au redressement du sport mauritanien particulièrement le football, cette passion nationale aujourd’hui malade de ses faiblesses, de son immobilisme et de ses illusions administratives. Nous l’appelons, parce que nous l’avons vu à l’œuvre. Parce que nous savons ce qu’il vaut, un homme de méthode, de travail et de résultats. Un self-made man auto-formé , par l’expérience, par la rigueur et par une éthique rare dans le monde du sport. Un homme profondément humaniste, discret dans ses gestes, mais constant dans son engagement.

Ses aides, ses soutiens, ses actions sociales sont nombreuses mais silencieuses, loin des projecteurs. C’est cette humilité-là, alliée au professionnalisme, que nous saluons et que nous appelons aujourd’hui à s’affirmer pour le bien collectif. Il faut le dire clairement, l’administration actuelle du football mauritanien, sous la présidence de M. Ahmed Ould Yahya, a certes donné à la Mauritanie une place administrative honorable dans les instances internationales. Il a réussi à inscrire le nom du pays dans les structures de la FIFA, où il est devenu lui-même un représentant reconnu et influent. Cela mérite d’être salué, et nul ne le conteste. Seulement, l’honneur administratif ne remplace pas la victoire sur le terrain. Le football, ce n’est pas la paperasse, ni les titres honorifiques, ni les sièges internationaux. Le football, c’est la performance, c’est le résultat, ce sont les trophées, c’est la fierté nationale qui s’élève à travers un drapeau victorieux. Malheureusement, la vérité crue et indéniable, c’est que la Mauritanie n’a jamais remporté de titre majeur, qu’elle reste faible sur tous les terrains, que son équipe nationale ne cesse de s’effondrer face à toutes les autres nations.

Et si rien ne change, cela continuera de s’empirer. Ce dont le bled a besoin aujourd’hui, ce n’est pas d’une nouvelle conférence, ni d’un rapport, mais d’un sursaut. Nous avons besoin de voir le drapeau mauritanien s’élever, porté par ses propres fils, formés ici, aimant ce pays et décidés à le faire briller. Ces talents ne sont pas à chercher à l’étranger. Ils sont là, parmi nous, sur place, mais il faut savoir les reconnaître, les encadrer, les guider. Moussa, lui, sait les trouver. Il l’a prouvé.

C’est pourquoi nous lançons cet appel solennel: le Président Moussa Kheyri a le devoir de mettre son expérience, sa discipline et sa passion au service d’un nouvel élan sportif mauritanien, fondé non sur les relations ou les décorations, mais sur la compétence, la justice et la victoire.

La Mauritanie mérite mieux que la figuration, elle mérite la gloire.

Doudou Seck